Les applications dédiées au suivi alimentaire ont le vent en poupe. Où que nous regardions sur Internet, nous finissons constamment par tomber sur l’une d’entre elles quand ce n’est pas sur les publicités des derniers commerces qui vendent l’assurance de perdre son argent plus que celle de perdre du poids durablement. Comme j’aime tout cela, vous pouvez vous en douter (sans mauvais jeu de mot bien entendu 😉).
Mon positionnement sur ces applications a toujours été clair : je ne suis pas contre
Je ne suis pas contre si et seulement si les utilisateurs sont avertis. En cela, je recommande que ces applications soient utilisées avec les conseils d’un professionnel de la nutrition afin d’éviter les effets pervers qu’elles peuvent enclencher. Et cela est d’autant plus vrai que l’évolution de notre société fait de nous de purs produits de consommation de masse. Exit la gestion des aliments pour vivre sainement : place à la gestion nutritionnelle pour paraître ce que les autres attendent que l’on soit.
Bien entendu, tout le monde ne se sentira pas concerné par mon constat et heureusement. Pourtant, la pression sociale est bien réelle et nous pousse, à coup d’images obsolète de paradis rêvés, à tendre vers l’apparence plus que vers la bonne santé.
Un article dans Science & Vie pour parler des applications mobiles
Aussi, c’est avec plaisir que j’ai accepté de répondre positivement à la proposition la journaliste Camille Paschal lorsqu’elle m’a sollicité pour un article à paraître sur la version digitale de Science & Vie. Nous avons longuement échangé et j’espère que vous retrouverez entre ces lignes, la philosophie diététique que je souhaite insuffler à chacun de mes patients. L’évolution technologique est à la fois une bénédiction et une malédiction. Correctement utilisées et placées entre les mains de personnes sensibilisées et éduquées, les applications à vocation nutritionnelle constituent un véritable apport dans le cadre d’un rééquilibrage. Mais ce n’est pas un but : loin s’en faut. C’est là que se trouve le revers de la médaille : dans l’obsession que notre cerveau peut développer à contrôler chaque bouchée sur l’écran de notre smartphone, nous transformons ce qui devrait être un plaisir en torture psychologique.
Comme tout ce qui concerne les évolutions digitales, les applications diététiques sont à consommer avec modération et en totale connaissance du sujet.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Diététiquement vôtre,